Édito

L’écologie est dans toutes les bouches. Si la population s’en préoccupe de plus en plus, les responsables politiques l’agitent dans des sommets souvent maquillés de vert. Pendant ce temps, les industriels continuent de tirer profit de la catastrophe écologique sans trop d’entraves. Quand les foules s’en indignent, l’État les réprime. Nous avons tendu le micro aux victimes de cette nouvelle offensive anti-écolo, blessées dans leurs corps, leurs âmes et malmenées par les lois. Le phénomène a un nom: “backlash écologique”, traduisez retour de bâton.

Autour d’une éolienne en mer bretonne, en haut d’un arbre en Allemagne, dans une station de ski des Alpes ou un élevage bio vosgien, il était essentiel de raconter le combat de celles et ceux qui se soulèvent contre des adversaires polymorphes. Face à l’urgence, relever la tête semble inévitable. Apparaissent alors de nouvelles forces militantes, prêtes à réinventer la lutte en s’appuyant sur des camarades inattendus ou des méthodes à la hauteur des enjeux. Nous espérons apporter un peu d’eau au moulin de ces personnes révoltées, qu’elles soient hésitantes, affirmées ou discrètes, comme nous pouvons parfois l’être.

Arthur Besnard et Maud Karst

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